Confusions arachnoïdiennes
J’aurais aimé être une araignée de mer, côtoyer les tourteaux, les poulpes et les homards, voir nager les coquilles Saint-Jacques, coiffer les anémones et me pelotonner dans un lit d’algues ondulantes.
Au lieu de ça, j’ai des poutres comme rochers, un œil-de-bœuf comme hublot, un grenier comme crique, des chauves-souris comme hippocampes et pour principale activité une toile à tisser comme on lit un missel…
À travers ma lucarne, je cherche dans la voûte céleste l’étoile de mer qui saura me guider jusqu’à la crèche abyssale où vient de naître, dit-on, un bigorneau salvateur.
A ce stade, la faucheuse, ma voisine, me dit qu’il faut que j’aille vraiment consulter !
Mais, mécréante, a-t-elle elle-même toute sa raison ?
Partager la publication "Une araignée au plafond"