hibou’s blues

chouette ou pas chouette

chouette ou pas chouette
la vie la mort l’amour
toute cette existence
par quel hibou la prendre
telle est ma question

Les 3 petits moutons et le loup (mais on s’en fout)

Modem et mots d’amour…

Il était une fois trois petits moutons, Bertille, Vanille et Broutille ; et toujours un loup pour faire peur à tout le monde. Mais du Garou, on s’en fout : il a viré végan et passe ses journées à peaufiner son potager…

Non, le problème, c’est Broutille qui se sent toute petite et inutile dans ce monde.

Elle déprime, quoi, précise Bertille, pour qui tout est pragmatique. Mais non : elle souffre, la contredit Vanille, empathique et sensible. Sensible, sensible, ouais : de la sensiblerie de basse-cour, reprend Bertille qui veut toujours avoir le dernier mot. Mais tu comprends rien comme d’habitude tu n’as que le pognon dans la tête la réussite le j’t’embrouille premier de cordée et chacun pour soi c’est moi le meilleur. Mais ma pauvre Vanille la vie c’est pas les Bisounours faut la gagner faut se battre pour s’en sortir faut en vouloir faut s’imposer. Faut-faut-faut c’est faux tout ça t’en fais quoi de l’amour la compassion l’entraide espèce de dinde fripée. Compassion compassion connerie de passion ouais faut que t’arrêtes de rêver espèce de grosse cucurbitacée tordue. C’est toi qui a des arrêtes dans les neurones vieille pie même pas VIP. J’t’en foutrais du vihaillepy, crasse d’éponge de starlette frustrée. Poule mouillée édentée. Graine d’obèse étriquée. Ver de terre desséché…

Il était une deuxième fois deux petits moutons, Bertille et Vanille, qui ont vu Broutille les quitter pour rejoindre le loup dans son potager, et respirer, et inspirer, et expirer, et gratter la terre, caresser l’herbe, écouter le silence, retrouver le sourire ;

déconnectée.

Le doute de l’éléphant

complot pachydermique

déjà éléphanteau
on me trouvait maladroit
malhabile et grognon
et aujourd’hui encore
on me dit pataud
mais peut-être pas tout
dans le fond ?

Une araignée au plafond

Confusions arachnoïdiennes

J’aurais aimé être une araignée de mer, côtoyer les tourteaux, les poulpes et les homards, voir nager les coquilles Saint-Jacques, coiffer les anémones et me pelotonner dans un lit d’algues ondulantes.

Au lieu de ça, j’ai des poutres comme rochers, un œil-de-bœuf comme hublot, un grenier comme crique, des chauves-souris comme hippocampes et pour principale activité une toile à tisser comme on lit un missel…

À travers ma lucarne, je cherche dans la voûte céleste l’étoile de mer qui saura me guider jusqu’à la crèche abyssale où vient de naître, dit-on, un bigorneau salvateur.

A ce stade, la faucheuse, ma voisine, me dit qu’il faut que j’aille vraiment consulter !

Mais, mécréante, a-t-elle elle-même toute sa raison ?